Base de Vie

Montreuil

Conception
Construction
Chantier participatif

2018-2024

La Facto

La Base de Vie est un outil de projet itinérant. Elle permet l'impulsion ou l'accompagnement de dynamiques habitantes questionnant l'usage partagé et l'aménagement des espaces sur lesquels elle s'installe.

Elle a vocation à être autonome en énergie grâce à différents systèmes de basse technologie, pour pouvoir être opérationnelle dès son arrivée sur une parcelle. Elle nous sert de support d'expérimentations low tech et de construction en réemploi, que nous menons sous la forme d'ateliers ou de chantiers participatifs.

Elle est constituée de deux containers, l'un aménagé en cuisine, l'autre en atelier de bricolage.

Les containers ont déjà vécu quelques aventures, puisqu'ils ont été à l'origine construit dans le cadre d'une occupation temporaire d'un an dans la cité de la Noue à Montreuil, en 2018. Ils sont maintenant installés sur la Prairie des Murs-à-Pêches, toujours à Montreuil, dans le cadre d'une autre mise à disposition temporaire. Durant la première année, nous avons pu construire les aménagements de base. Depuis son installation en 2019 sur la Prairie, nous travaillons à son autonomie énergétique et à l'amélioration de son aménagement intérieur (construction d'un bar coulissant, d'un auvent récupérateur d'eau de pluie...).

Un support opérationnel
Dans le contexte actuel de multiplication des appels à projets pour des occupation temporaires de friches, nous imaginons un outil mutualisable, venant en appui à des associations dont les projets sont en cours de définition. Nous revendiquons un aménagement du territoire incrémental, qui se dessine au fur et à mesure de son appropriation, en étant habité. À plus petite échelle, les projets associatifs naissants sur des parcelles vides ont besoin de temps pour se construire, se définir, rassembler des fonds, nouer des partenariats locaux… D’autres projets existants depuis longtemps peuvent également avoir besoin de cet outil pour tester de nouveaux usages, pour fédérer autour d’un nouveau projet commun.
Nous voyons d’une part la Base de Vie comme une première solution temporaire mise à disposition des associations, afin qu’elles puissent démarrer leur projet ou tester une nouvelle activité, recevoir leurs bénévoles rapidement et à moindre frais, et s’organiser.
D’autre part, cette Base de Vie pourrait tout aussi bien servir dans le cadre de projets institutionnels, comme maison du projet, lieu support d’expérimentations d’aménagements, afin de susciter ou dévoiler des usages avant qu’un aménagement plus pérenne ne soit construit.

Un outil de sensibilisation
La Base de Vie est également un outil pédagogique de sensibilisation aux basses technologies et au réemploi. Il se doit d’être exemplaire en matière de gestion des déchets, de consommation de fluides, d’impact environnemental. La plupart des matériaux utilisés pour son aménagement sont issus de filières de réemploi ; la cantine dispose d’une phyto-épuration pour les eaux de cuisine et oblige à une réduction de la consommation de l’eau. Le container cuisine est équipé d'un auvent qui permet de récupérer l’eau de pluie pour alimenter ses éviers. À terme, nous souhaitons construire un ballon d’eau chaude alimenté par un panneau solaire, poser un panneau photovoltaïque et/ou une éolienne pour alimenter quelques prises de courant et un peu d’éclairage pour la cuisine et l’atelier de bricolage, ainsi que construire des éléments pour rendre la cuisine autonome (un four solaire, un frigo du désert, un bokashi - composteur de cuisine-).
L’objectif est de montrer qu’il est possible de construire un petit équipement d’extérieur à très faible coût de charges, grâce aux énergies renouvelables.
La construction de ces éléments sous forme de chantiers et d’ateliers participatifs permettent de transmettre des outils à toutes et tous. Certains ateliers ont pour objet la construction de technologies pour la Base de Vie, d’autres sont des animations proposées aux habitant.es, lors desquelles chacun.es créé un dispositif qu'il.elle peut rapporter à la maison en fin d’atelier.

Crédits Photos : La Facto, Mégane Rey